L’histoire comme si vous y étiez

N’avez-vous jamais rêvé d’être …explorateur ? Indiana Jones ! Avez-vous remarqué que, quand il n’est pas au bout du monde en train de se faire couper en morceaux ou ensevelir vivant, c’est un modeste professeur d’université. Et que fait-il de son temps libre ? Il décrypte des manuscrits, les traduit, les interprète…

Savez-vous que nous en avons un comme ça parmi les amis du château de Lanet ? Enfin, du moins, un professeur Jones. Pour le côté Indiana, il faudrait creuser…mais on respecte le secret.

Ce qui est certain, c’est que Francis est un véritable explorateur du temps. Et il a la gentillesse de nous faire partager sa passion. Il nous a déjà gratifié d’un superbe article à propos d’une vente en 1806.

Et quelle vente ! C’est celle par laquelle le château de Lanet a quitté la famille Barthe où il était entré en 1755 par le biais d’une union avec la famille Dauceresses.

Avec le traitement de ce document, nous avons pu apprécier le sérieux et la méthode. Francis nous livre le document brut, tel qu’il l’a sorti des archives de sa famille.

On se prend à essayer de lire les pleins et les déliés, on est gênés par le texte du verso qui apparait par endroits, on se demande ce que c’est que ce signe bizarre, on voudrait lire à la même vitesse qu’on lit le journal…

Et quand, tout heureux, on a décrypté un mot, il est noyé dans une formule alambiquée dont les anciens avaient le secret.

Avant de s’arracher ce qui nous reste de cheveux, on se dit que Francis est un ange de patience et de persévérance et on lui voue une reconnaissance éternelle parce que, un peu plus loin il nous donne…la transcription !

 

Et il y a matière à être satisfaits. Francis Barthe a publié un ouvrage ayant pour titre « La seigneurie de Lanet en Hautes Corbières », dont quatre tomes sont déjà parus. Si les deux derniers tomes sont surtout des reproductions de documents, les deux premiers se lisent presque comme un roman.

On y trouve l’histoire, non seulement de Lanet mais de toutes les grandes familles de la région qui ont de plus ou moins près participé à son histoire. Du pain béni pour les apprentis historiens, c’est tellement plus motivant de s’intéresser à des archives où on risque de trouver un de ses aïeux !

En caractères d’imprimerie, bien lisibles, même sur le téléphone portable. Et là encore, on doit bien reconnaitre que c’est une aventure…Le texte a beau être en français, il est truffé de mots qui ne sont plus au dictionnaire, de formules qui nous font perdre le fil…Dure, dure, l’aventure !

Vient enfin, le vrai cadeau de Francis : il vous résume tout ça avec des mots de notre siècle et des références faciles. Alors, on est réconciliés avec les notaires d’antan et prêts à apprendre plus, voire à laisser courir notre imagination pour se raconter la vie de nos ancêtres entre deux actes notariés ! En clair, on en redemande !

La perle du moment

Il y a un document très ancien, il date de 1263, qui nous intéresse particulièrement.

Il s’agit d’un acte rédigé à la cour d’Olivier de Termes, et devinez où ? à Lanet !

Alors évidemment, au travers notre intérêt pour ce document, on découvre le côté obscur où doivent évoluer ces aventuriers de l’histoire. On ne dispose pas du document original mais de copies réalisées au XVIème puis au XVIIème siècle pour servir de support à des jugements. On découvre la nécessité de justifier non seulement l’authenticité de la copie mais la fidélité à l’original. Il faut se référer à d’autres documents, prendre l’avis d’historiens médiévistes, un véritable parcours du combattant.

Mais tous ces inconvénients franchis, Francis nous régale une fois de plus avec ce document qu’il nous présente et détaille de façon très complète dans un ouvrage broché.

À détenir absolument pour qui s’intéresse à Lanet en général, et à son château ou à Olivier de Termes en particulier !